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Les grandes notions de base en eau de mer

Les grandes notions de base en eau de mer
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Maintenant que vous savez ce qu’implique la création d’un aquarium d’eau de mer, nous allons essayer de vous expliquer les grandes notions de base en eau de mer tel que la filtration, le brassage, l’éclairage, la décante etc. Dans un aquarium d’eau de mer, tout prend une place importante et contribue à l’écosystème de votre aquarium. Autrement dit, il ne faut rien négliger pour que tout fonctionne « comme sur des roulettes ». 🙂

  1. Découverte de l’univers marin
  2. Les grandes notions de base en eau de mer
  3. Le matériel nécéssaire pour un aquarium marin
  4. Les paramètres de l’eau en aquarium marin
  5. Démarrage et entretien d’un aquarium marin

Dans ce deuxième chapitre, nous continurons à vous donner toutes les clés pour mieux comprendre l’univers d’un aquarium récifal.

Un peu de vocabulaire pour bien aborder le sujet

Pour vous aider à aborder les prochains chapitres avec un peu plus d’aisance, voici un peu de vocabulaire et terme technique que les aquariophiles aiment à utiliser et que vous rencontrerez souvent sur les forums. 🙂

  • PV : Pierres vivantes
  • FO : Fish Only (poisson uniquement)
  • DSB : Deep Sand Bed (lit de sable épais, une méthode d’épuration en marin développée par Ron Shimeck)
  • RAH : Réacteur à Hydroxyde de calcium (eau de chaux)
  • RAC : Réacteur à Calcaire
  • SPS : Small Polyps Scleractinians (coraux durs, à petit polypes)
  • LPS : Lage Polyps Scleractinians (coraux durs, à larges polypes)
  • RTN : Rapide tissue Necrosis (Maladie constatée sur des coraux, nécrose rapide des tissus)
  • DIY : Do it Yourselft (faites le vous même)
  • HOMEMADE : Fait maison
  • NSW : Natural SaltWater (eau de mer naturelle)
  • RO/DI : Reverse osmosis and DeIonization (Osmoseur)

Pour l’instant tous ces termes ne vous disent rien, mais vous allez rapidement comprendre à quoi ils correspondent !

La filtration dans un aquarium d’eau de mer

Si vous êtes habitué à de l’aquariophilie en eau douce, le principe de filtration tel que vous l’avez « toujours » connu, c’est à dire via des filtres internes ou externes composé – principalement – de mousse et billes/nouilles en céramique, est à oublier. Exit les filtres internes/externes, la filtration en eau de mer ne repose pas du tout sur le même principe.

Trois grandes filtrations vont entrer en ligne de compte dans un aquarium marin. La première étant la filtration biologique, la deuxième une filtration mécanique, et la troisième une solution chimique.

Tout d’abord, la filtration biologique. C’est l’essence même d’un aquarium marin puisqu’il s’agit du cycle de l’azote, autrement dit de nitrification / dénitrification qui permet une épuration totale des déchets. Le fonctionnement est relativement simple, deux types de bactéries vont permettre d’assurer ce cycle de l’azote :

Les premières sont les bactéries aérobies, qui vont transformer les différents déchets organiques en décomposition (ammonium et ammoniac) en nitrites puis nitrates ! Cela s’appelle la nitrification. Si êtes/êtiez d’un aquarium d’eau douce, vous devriez alors connaître cette première étape de filtration biologique puisqu’il s’agit de la même. Les bactéries aérobies ont besoin d’oxygène pour prospérer.

Phase 1, la nitrification : [NH3 et NH4] transformé en [NO2] puis transformé en [NO3]

Puis nous avons les bactéries anaérobies qui vont continuer le travail dans des zones pauvres en oxygène ou hypoxique. C’est la dénitrification.

Phase 2, la dénitrification : [NO3] transformé en [N2]

Toutes ses bactéries viennent se réfugier dans les pierres vivantes et le sable vivant.

NDLR. Si vous souhaitez créer un aquarium marins orienté FO (FishOnly si vous vous souvenez bien du début du chapitre), le filtre externe utilisé dans un aquarium d’eau douce peut suffire pour accueillir les bactéries aérobies.

Après cette première et « longue » partie sur la filtration biologique, vient ensuite la filtration mécanique qui consiste à retirer différents débris, déchêts et particules présents dans l’aquarium.

Plusieurs éléments rentrent en jeu pour cette filtration mécanique. Les écumeurs, les filtres externes équipés de ouate (aussi appelé perlon), les pompes de brassages, un bac à décantation qui va vous permettre de piéger les sédiments, débris ou déchêts, et enfin un changement d’eau régulier de 10 à 20% toutes les 2 à 4 semaines selon le volume. Nous verrons dans le prochain chapitre le rôle de chacun de ces outils.

Et enfin pour finir, la filtration chimique. Le plus connu dans le milieu marin est le charbon actif ou encore les zéolithes. Le charbon actif est réputé pour sa capacité d’adsorption des particules, les zéolithes peuvent être utilisées en remplacement du charbon actif mais leur fonctionnement n’est pas le même. À choisir, préférez un charbon actif de très bonne qualité. 🙂

Il est possible d’utiliser cette filtration de manière temporaire, ou de manière plus régulière si on s’aperçoit d’un problème particulier.

Si beaucoup d’autres filtrations chimiques sont disponibles (comme les résines qui absorbent certains composés tels que les phosphates, le stérilisateur UV, certains traitements, les dénitrateurs externes ou encore l’alcool), nous ne les aborderons pas dans ce grand guide car ils interviennent dans des cas très précis et ne résoudront pas votre problème d’excès sur le fond et ne feront que les résoudre de manière temporaire.

Cycle de l’azote en aquarium marin

Non, vous ne rêvez pas, nous avons bien parlé de pierres vivantes et de sable vivant. Ne vous attendez pas à ce que vos pierres se déplacent dans votre aquarium, il n’en est rien (ou alors c’est qu’il y a anguille sous roche… je me la note dans un coin, elle est pas mal) ;-).

Nous en avons brièvement parlé au-dessus, ces bactéries, qu’il s’agisse de bactéries aérobies ou anaérobies, viennent se réfugier dans les pierres vivantes et dans le sable. C’est la raison pour laquelle on appelle cela des pierres vivantes et du sable vivant. Un peu comme pour un filtre d’eau douce équipé de bioball ou de billes de céramiques, les bactéries viennent habiter ces lieux.

Deux choses sont à savoir et à retenir :

  1. Les bactéries aérobies se logent à la « surface » des pierres vivantes et du sable.
  2. Les bactéries anaérobies se logent à l’intérieur des pierres vivantes et en profondeur dans le sable vivant.

En fonction de la porosité de vos pierres vivantes et de la granulométrie et composition de votre sable, les micro-organismes auront la possibilité de se loger à l’intérieur de celles-ci en plus ou moins grandes quantités, assurant une épuration biologique complète, autrement dit un cycle complet.

Deux méthodes ressortent souvent dans le milieu des aquariophiles marins :

  1. La méthode Berlinoise : qui consiste à utiliser les PVs comme support pour les micro organismes. C’est la méthode la plus utilisée dans l’univers marin.
  2. La méthode JAUBERT : qui consiste à aider les PVs avec du sable vivant pour aider à la dénitrification.

Les pierres vivantes sont au cœur du fonctionnement du bac, nous vous conseillons ainsi de choisir des pierres propres et déjà bien acclimatées (entre 1 à 2 kg pour 10L), c’est-à-dire qui sont en place dans un aquarium déjà rodé (beaucoup de particuliers en vendent sur les forums!). Elles seront ainsi colonisées par de nombreuses bactéries / micro-organismes, facilitant la mise en place de votre bac.

Après l’ajout des pierres vivantes, il est recommandé de patienter 6 à 10 semaines avant d’introduire les premiers invertébrés. Nous y reviendrons dans les prochains chapitres.

Créer un écosystème adapté, un univers proche du naturel

N’espérez pas recréer un écosystème identique à celui que vous trouverez dans les milieux naturels. Même si toutes ces méthodes et pratiques visent à limiter le nombre d’actions réalisées sur l’aquarium, ce dernier ne sera jamais autonome.

C’est justement pourquoi il faut se rapprocher un maximum du milieu naturel pour maintenir un équilibre le plus adapté possible.

Avant de commencer votre aquarium marin, il est intéressant de savoir que le choix de la population de votre aquarium ne pourra pas se faire uniquement sur le critère esthétique. Par exemple si vous partez sur un aquarium de 300 litres, imaginez que vous n’allez pouvoir recréer qu’une infime partie du récif naturel.

Voici pour cette partie. Dans le prochain chapitre nous verrons quel est le matériel nécessaire en eau de mer, vous aidant ainsi à vous rapprocher un maximum du milieu marin naturel !

Même si cette partie n’était pas la plus amusante, on espère que cette synthèse vous aura permis de comprendre comment fonctionne une filtration en eau de mer et son cycle de l’azote.

Si vous avez des questions, notre équipe se tient dans les starting-blocks pour vous répondre 🙂 Bien sûr, n’hésitez pas à partager avec nous votre expérience !

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